Parution de la première monographie importante de l’œuvre de Marc Perez. Editions Galerie Felli.
220 pages, 200 reproductions.
Préface de Delphine Horvilleur
Textes d’Yvon Canova, de Pierre Jérôme Stirn, d’Emanuel Maheu, de Martine Papiernik, de Nathalie Peyrebonne, de Marc Perez.
Commande à la galerie Felli : contact@galeriefelli.com
Prix 38 € TTC
L’art est un trou.
L’art est un trou, une percée, une ouverture, jamais un gouffre ou un abîme sinon il n’est pas… (suite…)
La Porte de France
De mon balcon je pouvais entrevoir la Porte de France.
A l’extrémité de la ville dite coloniale de Tunis se situait une place au milieu de la quelle trônait comme un arc de triomphe de pierre, imposant vestige des remparts anciens. (suite…)
Il y a chez Perez le courage d’une mal peinture, d’une peinture qui reste violemment ouverte, pas finie, mal finie. C’est une peinture qui se retourne contre l’art de peindre. Non seulement elle court ce risque, mais elle prend, avec la brutalité qu’accorde la nature aux créatures qui donnent la vie. La peinture de Perez est en gestation. Elle a un goût d’épices, d’argile neutre. (suite…)
A quoi sommes nous renvoyés ? S’agit-il d’un manque ou de ce fameux vide, appelant à la résidence, qu’Abraham Aboulafia nomme Tsimtsoum ? Ce vide que nous sentons agir en nous dans nos entrailles ? A quoi marchent les personnages, les corps et les visages de Perez ? A quels combustibles tournent-ils, Au combustible du souffle et du langage ? Artaud écrit que la vie consiste à brûler des questions. (suite…)
Ces premières œuvres étaient loin d’être médiocre, mais ce qu’il crée depuis trois ans,appartient au plus fort de ce qui nait aujourd’hui. Le meilleur de l’art de notre siècle révèle toujours de l’humour noir, et il se fait de plus en plus noir au fur et à mesure que les décennies s’écoulent. Mais il faut que l’humour subsiste pour que l’œuvre ne sombre pas. Telle est celle de Perez, sorte de fils bâtard de Giacometti et de Bacon. (suite…)
Marc Perez, 2010, Edition Felli, entretien avec Alexandra Bourré.
Corps combustibles
Texte d’Yvon Canova
Editions Eric Koehler
Disponible sur commande aux Editions Eric Koehler,
1 rue du Maréchal Harispe 75007 Paris.
Marc Perez, 1997, ed. Eric Koehler, Texte de Christiane Vollaire.
Perez, 2001, Ed. Eric Koehler, Texte de Itzhrac Goldberg et Michel Lequenne
Perez, 2005, Editions du Toner, texte de Fréderic Vossier, 63p
Marc Perez, 2008, éditions Felli, Texte de Gilles Plazy
Marc Perez, 2010, éditions Felli, entretien avec Alexandra Bourré
Corps Combustibles, 2010, Editions Eric Koehler, Texte d’Yvon Canova
Il y a longtemps, Marc Perez peignait des façades. Des murs aveugles, grisâtres, aux portes fermées, séparés du spectateur par un parquet soigneusement délimité, parfois en damier. dans cet univers clos, traité selon des schémas géométrique, tout semble figé, arrêté. Le monde de l’artiste était un No man’s land pictural, intemporel. (suite…)
Ici, quelques-uns assemblés dans la lumière d’une galerie ou photographiés par l’éclat d’un livre, ici donc à leur avantage, ces personnages de terre, de vieux métal, de ficelles et de brindilles ne perdent rien, au contraire, de leur humilité et nous devons les accueillir avec le respect dû à ce qui se présente sans effet de prestige, et comme malgré soi, dans toute la dignité d’une existence qui ne réclame rien, et même sur laquelle il semblerait que notre regard ne se pose que dans l’indiscrétion. (suite…)
Vous avez souhaité, à l’occasion de ce catalogue, poursuivre cette conversation initiée en dans votre atelier pour une publication en 2008. En quoi ce type d’entretien est important pour vous ?
J’ai périodiquement besoin de mettre un peu au clair mes pensées, une conversation peut y participer, et à vrai dire, j’ai beaucoup de plaisir à lire les propos d’artistes que j’aime, propos très révélateurs, tout en étant généralement et curieusement à coté de l’œuvre. En tous les cas c’est un exercice difficile, il y a ce risque de « précipiter » les choses, au sens chimique du terme, c’est-à-dire de les figer… J’aime aussi lorsque les mots des poètes rencontrent mon travail, mais ceci est d’un autre ordre. Il est émouvant de voir combien les mots des autres peuvent parfois être bien plus justes que les siens, et c’est tant mieux sans doute… (suite…)
Le papier qu’utilise Perez est âpre et lent. Manié, il résonne, trace dans l’air son souffle bien à lui. C’est une aile lourde qui tranche. On l’entends, on le sent à son poids, on le mesure à sa vibration dans l’espace. Il a son mot à dire. Il traverse la peinture et dans un juste retour des choses, dans un échange presque sanguin il imprime en elle ses rides, ses fleuves, ses paysages turbulents et inertes. (suite…)
Depuis des années, je réalise mes peintures sur papier, plus exactement sur du papier népalais. J’ai du mal à m’en défaire, il m’arrive, de temps en temps, de peindre sur des supports autres, le bois, le métal, usé, patiné. Mais ce papier népalais revient, comme si tous mes efforts pour lui être infidèle étaient vains. (suite…)